1. |
Le Sentier Aux Épines
04:56
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Qui peut prétendre avoir vécu
Sans avoir vraiment souffert
Plutôt que de rester reclus
Il faut savoir croiser le fer
Que ce soit par envie, par erreur,
Par hasard ou par malheur
Quand on est entré
Faut assumer et tout donner
Cesse donc de courber l'échine
Affronte le sentier aux épines
Voie des mystères
Et glas des vies austères
Un détour difficile
Le bonheur n'est pas docile
Le sang en est le prix
Les épines déchirent ta peau
N'aie pas peur et poursuit
Il faut savoir viser haut
Cesse donc de courber l'échine
Affronte le sentier aux épines
Il faut choisir entre
L'aurore, la rosée
Et l'horreur arrosée
De sang, sans pitié
Si tu poses un pied
Dans son antre
C'est vaincre ou périr
Pas le temps de te repentir
Alors fonce
Au-delà des ronces
Cesse donc de courber l'échine
Affronte le sentier aux épines
Si t'es las des joies clandestines
Saisis le mal par la racine
Cesse donc de courber l'échine
Et affronte le sentier aux épines
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2. |
Avis de Tempête
04:25
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Avis de tempête
Sur nos vie
Une marche que rien arrête
Progresse sans répit
Forcé d'avancer
Dans les courants bondés
Les cris tournoyants
Me glacent le sang
Dans ce déluge
Je m'égare
Laissé dans refuge
Je cherche une amarre
De quoi m'accrocher
Avant d'être emporté
Englouties par les voix
Tout autour de moi
Avis de tempête
Jamais l'humain ne dort
Le vacarme s'entête
Les rafales hurlent dehors
Le silence est d'or
L'urgence sonne
A toute heure
Son écho résonne
Et alimente nos peurs
La rivière coule
Cours sans cesse
Se déversent les foules
La houle déferle
Noyée dans le bruit
La nature se flétrit
Privée de son calme
On alimente les flammes
Avis de tempête
Jamais l'humain ne dort
Le vacarme s'entête
Les rafales hurlent dehors
Le silence est d'or
Sectateurs de l'onde
Que votre folie vous confondent
L'aube n'est pas si loin
Mettons nous en chemin
Je garde en moi l'espoir
D'un jour apercevoir
L'orée d'une nouvelle ère
Délestée des erreurs d'hier
Que s'élève un chant harmonieux
Des profondeurs jusqu'aux cieux
Avis de tempête
Jamais l'humain ne dort
Le vacarme s'entête
Les rafales hurlent dehors
Le silence est d'or
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3. |
Contrefaçon
04:53
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La surface de la glace
Miroir de mes angoisses
Reflète ton ombre fluette
Affleurant ma vie muette
J'aime ta contrefaçon
De sourire à la vie
Tu es une éclaircie
Dans un ciel bien trop gris
Du revers de la main
Tu balayes les embruns
Puis tendrement m'étreins
M'assures que tout va bien
J'aime ta contrefaçon
De ne jamais changer
Une promesse scellée
D'un délicat baiser
J'aime ta contrefaçon
D'être toujours à mes côtés
Du levé au couché
Et dans mes nuits agitées
J'aime la douce sensation
De nos corps à l'unisson
Se cherchant mutuellement
Savourant le moment
Ma main sur ta peau lisse
Glisse et toi ma complice
A mon oreille susurres
M'exhortes à la luxure
Je t'embrasse, te caresse
Entre nous rien ne presse
Serrés sur le velours
A contrefaire l'amour
Comment ferais-je sans toi
Tu es ma source d'émoi
Ma passion ma raison
Ma douce contrefaçon
A peine m'as-tu quitté
Je t'ai reconstitué
Une vision éthérée
Pour un être atterré
Je t'embrasse, te caresse
Les heures passent, le temps presse
Perdu sur le velours
A contrefaire mon amour
Ton souvenir n'a pas pris une ride
Tandis que mes bras embrassent le vide
Seul je demeure, seul je me meurs
La surface de la glace
Miroir de mes angoisses
Reflète ton ombre fluette
Affleurant ma vie muette
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4. |
Printemps Funeste
04:24
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Le jardin terrestre s'oublie
Pris d'une folie mercantile
La graine de la discorde jubile
Ses racines s'étendent avec appétit
L'hiver voile le monde sensible
Tandis que l'écho d'antan crible
La surface des mémoires d'hier
Prémisse d'une aube printanière
Sentez-vous aussi venir
La saison des éclosions
Voyez-vous aussi grandir
Le verger des milles tensions
Au printemps funeste
La gangrène croît et sort de terre
Se ramifie et prolifère
L'homme pressé au bord du vide
Fait claquer sa langue bifide
Concertation, consternation
Nul ne trouve de solution
Pour sauver les pétales de rose
Condamnés par leurs vaines proses
Sentez-vous aussi venir
La saison des floraisons
Voyez-vous aussi frémir
L'illusion des vaines unions
Les fleurs s’évanouissent
La nature verse une larme amère
Les géants sans cœur battent le fer
Tel un geyser émerge l'acide
Latents des contrées sordides
Les retombées menacent la paix
Et s'apprêtent à rouvrir nos plaies
Déjà bien loin le temps des trêves
S'achève en emportant les rêves
Sentez-vous aussi venir
La saison des oraisons
Craignez-vous aussi finir
L'accalmie des sombres passions
Les fleurs s'épanouissent
Là où les corps flétrissent
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5. |
Mascarade
04:52
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Un caillou le long d'la route
Peut-être ma clé de voûte
Je l'admet je suis paumé
Ma vie file débridée
Un pavé sur la chaussée
Un parmi des milliers
Comment puis-je me distinguer
Noyé dans ce bal masqué
La mascarade
Un pion sur l'échiquier
Est-ce là ma destinée
J'ai certes de l'ambition
Mais le monde est force d'éviction
Juste un nombre pas un nom
Dans la masse je me fonds
Ainsi tel est ma place
Dans cet océan d'alias
La mascarade
De l'alphabet je suis
Le lambda que l'on oublie
Indifférent de front
Différent dans le fond
J'attends patiemment sans frasque
Que tombent les masques
Je suis las d'être un menteur
D'être mon propre imposteur
Laissez-moi être qui je suis
Pas un masque, une pâle copie
Un caillou le long d'la route
Une fronde contre le doute
Je veux assumer mes différences
Affirmer mon existence
Un pavé dans la mare
Traverser le miroir
Il est temps de faire tomber
Le diktat du bal masqué
La mascarade
De l'alphabet je suis
Le lambda que l'on brandit
Différent de front
Comme tout le monde dans le fond
Je me bats avec frasque
Pour que tombent les masques
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Rivage Rouen, France
Rivage est un groupe de hard-rock francophone aux textes poétiques et aux riffs bluesy et agressifs.
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